Ce mode, accessible avec une configuration de la main «doigts
écartés», permet de ressentir la direction d'un champ de vecteur (de
la projection de la valeur dans le plan de la main).
La motivation de cette technique d'interaction est le ressenti d'une
information tri-dimensionnelle (un champ de vecteurs) à l'aide d'une
collection de périphériques mono-dimensionnels (les 6
vibreurs). Plusieurs solutions ont été envisagées pour faire passer
cette information. La première, qui était aussi la plus simple à
concevoir, était de faire ressentir le vecteur comme trois scalaires,
chacun sur un doigt. Mais cette solution pose un problème majeur :
l'interprétation de trois vibrations n'est pas aisée, d'autant plus
que les vibrations sont difficiles à discriminer (par exemple, si les
vibreurs de l'index et du majeur fonctionnent à un niveau assez élevé,
il est impossible de dire si celui du majeur est en action).
La solution à ce problème est d'utiliser les vibreurs dans leur ensemble, pour créer un ou des «zone(s)» de la main dans laquelle il y a des vibrations. Dès lors, en exploitant la configuration «doigts écartés», on peut communiquer une information de direction sur tout l'arc de cercle couvert par la main.
Deux possibilités sont envisagées : le fait que la main soit dans la
bonne direction peut être indiqué soit par des vibrations sur le(s)
doigt(s) dans la direction du champ, soit par l'arrêt des
vibrations. La première solution semblait la plus évidente. Mais après
avoir utilisé le gant pendant plusieurs semaines, il devenait évident
que l'exposition aux vibrations devient fatigante à la longue. La
deuxième solution apparaît donc comme des vibrations indiquant la
«résistance» du champ, la direction du champ étant une position de
confort (car sans vibrations) pour l'utilisateur.
Le retour de direction n'est pas fait dans la direction réelle des
doigts, à cause de la calibration peu efficace du gant disponible dans
l'application fournie avec le gant. Nous calculons donc les vibrations
comme si les doigts couvraient un demi-cercle, chaque doigt ayant
entre eux un angle de .
Cette approximation, bien que loin d'être vraie, se révèle efficace, au vu des tests informels réalisés.En effet, l'utilisateur cherche, par un mouvement de «balayage», à placer sa main dans le sens du champ, et reçoit donc un retour sur le majeur, qui est le doigt pour lequel l'approximation est la meilleure.